Celle-ci, je la dédie tout spécialement à notre Josy nationale, puisqu'elle en est l'actrice principale (tu n'a jamais voulu jouer les seconds rôles, Josy et je peux le comprendre...).
Bon, Josy venait d'arriver à l'AFB RENAN. Elle avait la lourde tâche de remplacer ce brave Delbrassine au poste d'éducateur (et oui, les plus jeunes, Delbrassine fut éducateur, et un bon, de ceux qui ne perdent jamais à la belote, avant d'enseigner les sciences...).
C'était aussi l'une des premières éducatrices à devoir appliquer une règle qui allait devenir une constate (Van den Stock comme on dit à Anderlecht..) : se déplacer dans chaque classe pour faire les présences...
Auparavant, à l'époque des dinosaures dont je fais partie, les présences étaient faites par chaque prof en début de cours (du moins pour ceux qui s'astregnaient à ce difficile exercice..).
Mais revenons à nos moutons comme on dit chez un célèbre fabriquant de saucisson...(bon, je l'accorde, celle-là elle est plus difficile à saisir,...).
Qu'elle ne fut donc notre surprise lorsque nous vîmes pour la première fois apparaître en classe un petit bout de femme tenant en sa main un carnet et énonçant nos noms les uns après les autres...
Etait-ce un rêve ? Notre souhait était-il en fin exaucé (comme le disait notre tendre professeur de latin...)... ? Pour nous, c'était clair; la taverne d'en bas où on allait se vider l'une ou l'autre chope de temps à autre venait d'engager une nouvelle serveuse qui se chargerait de prendre commande à domicile... Le rêve fait réalité, il n'y avait pas d'autre mots...
C'est la raison pour laquelle pendant de nombreuses journées nous nous amusâmes à énoncer, à la suite de notre nom, nos demandes les plus diverses ( Vaes ? une blanche, merci...).
Le célèbre "Josianne prends bien note dans ton carnet : met nous deux draches et qu'on en parle plus" résonne encore à l'athénée...
Voilà, Josy on ne t'a pas eu très longtemps mais en adepte de l'aquagym que tu es, tu aurais dû comprendre que nous on préférait le gin-tonic à la gymnastique et l'absinthe à l'absence...
Allez je t'embrasse bien fort...
Xavier