Bon, j'ai eu quelques moments d'égarrements et je reviens donc à mes anecdotes; d'autant plus que certaines d'entre vous me le demandent de manière très gentille... au passage un bonjour à toutes les anciennes plus jeunes que moi (???); dommage que l'on ne se soit pas rencontrer à l'AFB...
Mais revenons à nos moutons comme le disait le mari de France Gall...
Piersaux était un prof qque peu spécial... tête en l'air, distrait comme pas deux, il nous "enseigna" (le terme est-il bien choisi ?) la physique en 3ème si mes souvenirs sont bons (mes amis confirmeront, du moins ceux qui s'en rappelent...). C'était par ailleurs un grand philosophe dans l'âme... Un philosophe qui enseigne la physique cela ne pouvait que tomber sur nous... c'était donc notre Aristote à nous...
Son cours nous intéressait fortement... Nous le trouvions aussi passionnant qu'une demi-finale de Curling aux jeux olympiques d'hiver, c'est tout dire (je dis bien demi-finale parce que la finale c'est vachement plus intéressant...)... Ce jour là, Piersaux le bien-aimé avait décidé de nous placer une interro de celle dont il avait le secret : avant d'avoir compris ce qu'il demandait, l'heure était terminée...
Il fallait donc trouver un subterfuge pour éviter une nouvelle embuscade, d'autant plus que nous n'avions pas été très attentifs la semaine précédente... La veille nous nous étions concertés et mon grand ami Duck (que je salue et embrasse au passage) m'avait parlé de son réveil-matin grâce auquel il se réveillait et dont le volume sonore était aussi imposant que certains chants estudiantins lundi passé... (ils étaient tellement imposants ces chants qu'ils résonnaient encore dans ma tête mardi...)
Et c'est là que nous eûmes une idée géniale... "Prends ton réveil-matin demain au cours, lui dis-je, nous allons bien rigoler..."
Aussitôt dit, aussi tôt fait... Piersaux vient nous chercher dans la cours de récré et on s'installe tous dans le local... Le cours débute, notre ami philosophe s'apprête à poser les questions quand soudain un boucan émane du fond de la classe... Un bruit strident qui aurait même sorti Gaston Lagaffe de sa torpeur...
Certains éléves sortent en courant sous les yeux interloqués de ce brave Piersaux qui nous demande ce qu'il arrive... "Mais enfin Monsieur, vous ne savez pas ?" "Non" nous dit-il tout aussi songeur... "et bien c'est l'exercice anti-incendie que nous réalisons annuellement..." lui crions-nous en sortant... "on vous attend en bas..." Piersaux, à l'allure bonhomme, ne nous en tint nulle rigueur et le prit avec une certaine philosophie (pouvions-nous attendre autre chose de sa part ?)...
Ah sacré Piersaux, tu étais un incompris (cela c'est le moins que l'on puisse dire...); tu préférais la caverne de Platon et son feu à celui de l'AFB et c'est pour cela, à mon avis, que tu n'y as pas fait long feu... dans notre établissement...
A bientôt
Xavier