Et oui, Claude-René a aussi été un prof de Morale redouté.
Replaçons le tout dans son contexte....nous sommes à l'aube de l'année scolaire 1994-1995, dernière année de notre vie Blumienne.
Nous venons de passer une année inoubliable en compagnie d'Isabelle Lecomte (vive les expos Pop-Up, les jeux du ballon dans la cour, les jeux de la vérité au centre de la classe,....) quand nous aprenons que notre prochain prof de Morale sera un certain M. De Winter.
Je peux vous assurer que cette nouvelle en a fait fuir un grand nombre vers un cours de religion qui, s'il ne répondait aucunement à leurs affinités philosophiques, leur paraissait bien plus abordable....et à juste titre.
La petite histoire retiendra que nous avions entamé ces cours de morale comme un prélude au w-e (vous auriez fait comment vous, avec un vendredi après-midi composé de 2 heures de morale et de 2 heures de gym?) Claude-René n'a pas tardé à voir rouge et à nous imposer la lecture de "L'Homme Révolté" de Camus, avec à la clé, examen de Noël sur la première partie et examen de fin d'année sur tout le bouquin.
On a eu beau faire, on n'y a pas échappé....mais je me souviendrai toujours le coup de fil de Claude-René, un soir, chez moi, pour m'annoncer que nous avions tous bien bossé pour cet examen et qu'il était fier de nous.
Si j'ai eu des craintes, en ce début d'année 94, je n'ai plus jamais regretté d'être resté en Morale.
Adieu l'ami, on t'aimait bien.