Claude-René De Winter

Je dois dire que depuis que j'ai fréquenté ses cours j'en ai gardé un goût profond pour les feintes à deux balles...

Tout un personnage et qui certainement manque à beaucoup.

Salut l'Artiste

C'est vrai qu'il nous manque, le bougre... et c'est vrai, Fab', qu'il a été l'un de nos grands maîtres dans l'art de la blague à 2 francs, il avait l'art de toujours nous sortir les trucs les plus lourds qui soient et nous tuer de rire sur nos cours, qu'il aimait si épais

Mais outre son sens de l'humour, il m'aura appris beaucoup de choses, tant en histoire qu'en générale, de Little Big Horn à "de la démonomanie des sorciers", en passant par des analyses de tableaux pour y trouver les lignes de force, son cours était devenu un immanquable, et son sens de l'analyse et de la concision dans la lecture de livres (comme il disait "je peux lire 2 livres en même temps, en regardant la télé et en écoutant la radio, tout en travaillant sur ma thèse... mais si le chien vient me demander de lui lancer la baballe, c'est la panique" ), qu'il tentait tant bien que mal de nous transmettre, me sert toujours aujourd'hui, et je lui en suis toujours aussi reconnaissant!

Un grand prof', mais aussi un grand homme, tout simplement, parti trop vite à cause de la bêtise et de la cupidité de certaines bien tristes personnes...

Il nous a un jour dit au moment de la Toussaint à propos de la traditionnelle visite au cimetière : « Moi, faire le guignol hypocrite par -1°C dans le vent au milieu de mamies en foulard noir sur la tombe de ma mère ? Jamais ! Si j’ai besoin de m’en souvenir elle est dans mon cœur, pas là bas… »

C’est tellement vrai !

Fabrice Bohm a écrit:

Je dois dire que depuis que j'ai fréquenté ses cours j'en ai gardé un goût profond pour les feintes à deux balles...

+1

Il en avait des vraiment trop bonnes

Que dire de plus sinon qu'il nous manque.

Très sincérement, je n'oublierai jamais M. De Winter car c'est vraiment lui qui m'a donné envie de faire de la communication grâce à son cours.

C'était très intéressant et très enrichissant, j'ai appris plein de choses: je me souviens notamment qu'il nous avait demandé d'écrire une histoire avec mise en situation, développement et chute et moi, je lui avais pondu un texte mais vraiment comme ça sans vraiment y réfléchir et il avait mais adoré, il m'a mis un 18 ou un 19/20...c'est là que je me suis dis...ah ben tiens peut-être que ça le fait finalement...

Je me souviens aussi qu'il nous avait demandé d'être par groupe de deux et de faire une interview, je l'avais faite avec Daphné et entre parenthèse, on avait mis si la personne avait répondu en souriant au moment de la question ou si elle avait ri...ça paraît tout bête mais je pense qu'il ne s'attendait pas du tout à ce que des élèves pensent à faire ça et encore une fois il était fort content...

Bref, j'ai adoré son cours et surtout je l'ai adoré ce bonhomme avec ses feintes à deux balles...enfin deux centimes d'euros dirait-on aujourd'hui...

Je regrette vraiment qu'il ne soit plus là, j'aurais tant aimé lui parler de mes cours, de mon parcours et j'aurais tant aimé écouter ses conseils...

Claude-René De Winter, de là où tu es, sache que nous te regrettons!

Houla ! ça balance !!

A mon avis, ce genre de décision ne se résume pas à la simple facilité de la fuite. CR était quelqu'un de complexe qui avait un sens des réalités assez personnel. Il parlait régulièreemnt de son projet final et ceci bien des années avant de l'accomplir.
De mon côté, je n'ai jamais accepté qu'il évoque le suicide comme une solution devant des ados flexibles comme de la plasticine. Pour le reste, je le trouvais bien sympathique...

Ca c'est un débat qui pourrait se tenir pendant des heures et des heures.

Effectivement CR y pensait depuis pas mal de temps, il n'en faisait aucun secret d'ailleurs.

Connaissant le bonhomme, je ne crois pas qu'il ait choisi la facilité....d'ailleurs rien n'était jamais facile avec lui. Pas sûr que c'était la bonne solution, mais c'est celle qu'il a choisie qu'on l'accepte ou non.

il avait des problèmes depuis longtemps et je ne crois pas qu'il ait tout de suite baissé les bras mais apres un long combat même les plus vaillants guerriers n'aspirent qu'au repos.

Visiblement, certains accordent plus d'importance aux livres que d'autres ...

zavapalatete a écrit:

Ha bon ? Si ça c'est pas la facilité alors je n'y comprend plus rien !

On lui prend ses livres et au lieu de se battre pour les récupérer, il préfère renoncer et ...

Je te mets au défi de te battre contre l'Etat une fois qu'il a décidé de rembourser seul ta dette envers lui. Tu n'as aucune chance. Tu n'es qu'un pion dans un énorme engrenage surpuissant face à toi.
De toute manière, je ne vois pas de quel droit quiconque pourrait juger l'acte de Claude-René De Winter. Le regretter, bien entendu. Mais le juger n'a aucun sens: tu ne peux pas juger un acte posé à cause d'une situation que tu n'as jamais vécue. Dans le meilleur des cas, tu ne peux que rapprocher et comparer ses sentiments au pire que tu as vécu... et tu es sans doute loin du compte. C'est un peu, à échelle très réduite, comme si du haut de ta vie privilégiée tu ne connaissais pas la tristesse et que tu repprochais à quelqu'un d'accablé de pleurer.

Enfin, pour dire que c'est une solution de facilité, je pense que prendre la décision de se tuer et passer à l'acte, c'est TRES loin d'être la facilité. Choisir de mettre fin à ses jours est sans doute la décision la plus difficile qui soit.

Et pour finir sur une touche de citation, sache qu'un certain Walter Benjamin, un critique littéraire, qualifiait le suicide comme "l'ultime passion héroïque face à l'abandon de soi". Je trouve que ça laisse à réfléchir...

Safer a écrit:

zavapalatete a écrit:

Ha bon ? Si ça c'est pas la facilité alors je n'y comprend plus rien !

On lui prend ses livres et au lieu de se battre pour les récupérer, il préfère renoncer et ...

Je te mets au défi de te battre contre l'Etat une fois qu'il a décidé de rembourser seul ta dette envers lui. Tu n'as aucune chance. Tu n'es qu'un pion dans un énorme engrenage surpuissant face à toi.
De toute manière, je ne vois pas de quel droit quiconque pourrait juger l'acte de Claude-René De Winter. Le regretter, bien entendu. Mais le juger n'a aucun sens: tu ne peux pas juger un acte posé à cause d'une situation que tu n'as jamais vécue. Dans le meilleur des cas, tu ne peux que rapprocher et comparer ses sentiments au pire que tu as vécu... et tu es sans doute loin du compte. C'est un peu, à échelle très réduite, comme si du haut de ta vie privilégiée tu ne connaissais pas la tristesse et que tu repprochais à quelqu'un d'accablé de pleurer.

Enfin, pour dire que c'est une solution de facilité, je pense que prendre la décision de se tuer et passer à l'acte, c'est TRES loin d'être la facilité. Choisir de mettre fin à ses jours est sans doute la décision la plus difficile qui soit.

Et pour finir sur une touche de citation, sache qu'un certain Walter Benjamin, un critique littéraire, qualifiait le suicide comme "l'ultime passion héroïque face à l'abandon de soi". Je trouve que ça laisse à réfléchir...

Respect.......

Je trouve que Safer a très bien répondu. Respect aussi !

A noter quand même que Monsieur De Winter s'est battu jusqu'au bout. On a tendance à dire le contraire ici.

Je me rappelle très bien tous ces coups de fil et email passer afin de réaliser un dossier contre ces personnes.

Des nuits entières dessus il aura passer, jusqu'au dernier moment...

Pour le reste, Safer a tout dit... Respect donc..

Rebonjour à tous,

Puis-je bien que n'étant de loin pas modérateur tout simplement demander à chacun de ne pas juger cet homme. Certes tout le monde commet des erreurs et tout le monde ne sait pas être d'accord avec tout le monde.

Le but n'est ici pas de faire un débat sur la bravoure ou la lâcheté, mais bien de se rappeller que cet homme a existé, existe encore dans le coeur de certains et de rendre hommage, si pas au personnage, au moins à ce qu'il nous a appris.

Je reviens à une de ses grandes idées, rappellez vous vous aussi qu'il accordait énormément d'importance au "libre arbitre" et à "l'esprit critique" face à l'information en général?

Je pense que le docu fiction de la rtbf relance clairement ce types d'idées et je dois dire que si j'ai pu regarder ce docu (bien qu'aillant compris qu'il s'agissait d'une fiction au bout de 30 secondes) bref, si j'ai pu regarder ce docu avec l'objectivité nécessaire, c'est un peu grâce à lui et à ce qu'il m'a appris.

Rien ne doit se substituer au libre arbitre et à l'esprit critique de chacun, il serait heureux qu'on débatte à son sujet, alors débattons à son sujet, mais ne jugeons pas ses actes... eux aussi dépendaient de SON libre arbitre.

Je suis totalement d'accord avec ce que dit Fabrice ci-dessus.

De toute façon, le passé est le passé, il est rempli de souvenirs pour chacun, on ne peut rien y changer, avec des SI on ne va pas loin, ...

Restons dans l'objectif du forum -> les retrouvailles et les hommages !

Chacun mène sa vie comme il lui plaît, les autres n'ont pas le droit de juger ... enfin voilà ma façon de penser...

Merci Claude-René pour tout ce que tu nous as transmis !

Sur ce ...
@ +++

Je pense sincèrement que ce débat n'a absolument pas lieu d'être!
Nous n'avons pas à juger ce qu'il a fait.
Essayons tout simplement de toujours garder à l'esprit les bons moments que nous avons passés en sa compagnie et laissons le reposer en paix.
C'était un grand homme qui a encore aujourd'hui tout mon respect!